Juges 6: « 1 Les enfants d’Israël firent ce qui déplaît à l’Éternel; et l’Éternel les livra entre les mains de Madian, pendant sept ans. 2 La main de Madian fut puissante contre Israël. Pour échapper à Madian, les enfants d’Israël se retiraient dans les ravins des montagnes, dans les cavernes et sur les rochers fortifiés. 3 Quand Israël avait semé, Madian montait avec Amalek et les fils de l’Orient, et ils marchaient contre lui. 4 Ils campaient en face de lui, détruisaient les productions du pays jusque vers Gaza, et ne laissaient en Israël ni vivres, ni brebis, ni boeufs, ni ânes. »
Livré entre les mains
Nous voyons ici un contexte défavorable pour le peuple d’Israël. Il y a une phrase très marquante au verset 1 : « Ils firent ce qui déplaît à l’Éternel, et l’Éternel les livra entre les mains… » C’est une expression forte, que nous retrouvons également dans le Nouveau Testament. Par exemple, dans 1 Corinthiens 5.5, Paul dit :
« qu’un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. »
Le mot « livrer« ici est un terme militaire. Il évoque une bataille, un affrontement. En réalité, depuis la chute de l’homme, une guerre fait rage, à la fois dans les cieux et sur la terre. C’est un combat spirituel.
Quand l’Écriture dit que Dieu « livre », cela signifie que Dieu retire sa main de protection, qu’Il cesse de combattre sur ce front, laissant l’adversaire remporter une bataille. Mais attention : cela ne veut pas dire que Dieu a perdu. La victoire finale est déjà acquise par Jésus-Christ.
Cependant, nous avons aussi nos propres batailles à mener. Paul, lui, menait ses combats dans le jeûne et la prière. Mais que se passe-t-il lorsque nous cessons de combattre ? En réalité, nous abandonnons le terrain à l’ennemi.
Pourquoi ? Parce que lui ne s’arrête jamais. Il sait qu’il lui reste peu de temps
Apocalypse 12: « 12 C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps. »
Et nous, en avons-nous conscience ? Sommes-nous vraiment alertes dans l’Esprit ?
« La main de Madian fut puissante sur Israël… »
Laisse-moi te poser une question : Dans quel domaine de ta vie vois-tu l’ennemi poser sa main avec force ? Dans ta famille ? Ton travail ? Tes pensées ? Tes relations ? Ton ministère ? Autrement dit : où as-tu abandonné le combat ?
Le Saint-Esprit t’invite aujourd’hui à reprendre ce combat, afin que la main de l’Éternel soit puissante sur toi.
Souviens-toi de cette vérité :
Esaïe 59: « 1 Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, Ni son oreille trop dure pour entendre. 2 Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation Entre vous et votre Dieu; Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face Et l’empêchent de vous écouter. »
Dieu ne veut pas que tous tes efforts soient vains. Il voit tes tentatives, Il sait que tu essaies de semer avec foi… Mais l’ennemi vient aussitôt pour détruire ce que tu as commencé. Ce n’est pas le plan de Dieu pour toi.
Juges 6: « 6 Israël fut très malheureux à cause de Madian, et les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel. 7 Lorsque les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel au sujet de Madian, 8 l’Éternel envoya un prophète aux enfants d’Israël. Il leur dit: Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël: Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude. »
La réaction d’Israël
Oui, le tableau est sombre… Mais dans chaque saison, Dieu attend un positionnement de notre part. Tu l’as peut-être déjà compris : le combat spirituel ne se gagne pas uniquement avec des mots, mais avec une vraie posture.
2 Chroniques 7: « 14 si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies, — je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. »
La victoire commence par une attitude du cœur. C’est dans nos choix, nos actes, notre obéissance et nos prières que la bataille se remporte.
-> Pour certains, vous priez, mais vous ne vous positionnez pas. Résultat ? Il n’y a pas de percée, pas de manifestation de Dieu… Pourquoi ? Parce que Dieu agit là où il trouve un cœur disponible et aligné.
Israël a dû se positionner pour voir Dieu agir. Leur cri était : « Seigneur, reviens. Reprends ta place. Montre-nous où tu dois régner dans nos cœurs. » Et c’est là que la restauration a commencé.
La réponse de Dieu : un homme envoyé
Souvent, nous ne réalisons pas que la réponse à une de nos prières peut être une personne que Dieu missionne pour avoir un impact décisif dans notre vie. Dieu est un Dieu de communion, et comme nous l’avons déjà vu, il y a une onction particulière qui se manifeste lorsque des frères demeurent ensemble : c’est la vie, et une vie en abondance.
Regardons ce que Jésus dit à ses disciples :
Matthieu 9: « 37 Alors il dit à ses disciples: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »
Nous prions souvent à partir de ce texte, mais je n’avais jamais perçu toute la profondeur qui s’y cache. Tout repose sur le mot « envoyer ».
En grec, ce mot est « EKBALLO », et sa traduction par « envoyer » est en réalité bien trop douce.
Derrière ce terme se trouve l’idée d’arracher, de faire sortir, d’ôter à quelqu’un son droit ou son pouvoir dans ce monde, une force qui fait tomber une autre force, qui mène quelqu’un quelque part contre sa volonté, avec une puissance à laquelle il ne peut résister.
Révélation
Pour certains d’entre vous, vous êtes en plein dans ce ekballo de Dieu ! C’est un temps où Il vous arrache, vous tire avec force — non pas pour vous détruire, mais pour vous envoyer.
Ce message est une réponse directe à une prière que tu as adressée à Dieu : « Seigneur, pourquoi cette saison ? Je me sens arraché, déraciné ! »
Mais ce que tu vis n’est pas un abandon… c’est une mission qui commence.