CEP de Bernay

MLK 50 ans après

Du 6 au 12 octobre

Le 4 avril 1968, Martin Luther King mourait assassiné. Les nations étaient sous le choc. Le pape Paul VI, qui avait reçu King en audience privée au Vatican en 1964, exprima sa profonde tristesse et le président des Etats-Unis de l’époque Lyndon Baine Johnson décréta un deuil national.

La vie et le message de Martin Luther King, pasteur baptiste et prix Nobel de la paix, ont été marqués par le refus de la violence, des injustices, de la ségrégation, du racisme. Il a inlassablement milité en faveur de la réconciliation et du vivre ensemble.

Pendant longtemps les Noirs de France étaient dispersés sur trois continents à des milliers de kilomètres de la capitale (notamment dans les anciennes colonies). Aussi, leurs revendications étaient imperceptibles. Le flux migratoire des années 60 à 80 à favoriser l’installation en France de minorités ethniques. Alors, on observe de nos jours qu’un phénomène qui était souterrain, est en train de remonter en surface sur fond de revendications politiques, sociales et aussi mémorielles, autour d’un élément qui est considéré par certains comme fédérateur : celui de la couleur de peau.

Finalement, cinquante ans plus tard, le discours de Martin Luther King reste d’une brûlante actualité. On assiste encore, souvent impuissants, à certaines pratiques discriminatoires à caractère racial, à des messages de haine et des politiques d’exclusion, que pourtant le modèle français d’intégration républicaine s’était efforcé de recouvrir du voile de l’universalisme et de l’égalité citoyenne.

Aujourd’hui, de nombreux français de couleur noire et basanée, se sont regroupés dans diverses associations pour faire entendre leurs revendications, tel que « le Conseil représentatif des associations noires de France », « Collectifdom », « Indigènes de la République » pour n’en citer que les plus connues. Et dans une autre mesure et non la moindre, la loi du 13 juillet 1990 a donné mandat à la Commission nationale consultative des droits de l’homme en France pour recenser chaque année, dans un rapport remis au Premier ministre, les manifestations de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie ainsi que les moyens de lutte mis en oeuvre dans notre pays, pour les combattre.